FAQ (Foire aux questions)
Itinérance et pauvreté
1. La Ville de Moncton est elle responsable des problèmes liés à l’itinérance?
Non. Les subventions au logement abordable et social et les services d’« accompagnement », par exemple le soutien offert à ceux qui sont atteints de problèmes de maladie mentale et d’accoutumance, sont financés grâce aux impôts perçus par le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Le ministère du Développement social est chargé d’assurer et de gérer ces services.
C’est pourquoi la Ville de Moncton n’a pas de responsabilité ni de compétence directe dans le domaine des services sociaux se rapportant à l’itinérance dans notre collectivité; toutefois, nous mettons tout en œuvre pour corriger la situation, en y consacrant des fonds, des services et les heures considérables de notre personnel. En outre, la Ville verse chaque année des subventions à différents organismes de services sociaux qui se consacrent à des initiatives de lutte contre la pauvreté dans notre collectivité. (Le montant budgété pour les subventions en 2019 totalise 468 000 $.)
Arrêtés ou règlements
2. Pourquoi la Ville a t elle autorisé certaines personnes à camper sur le domaine public?
Il faut tenir compte de deux éléments :
§ La Ville a autorisé la prestation des services humains de base dans le campement de la rue Albert; elle tolère ce campement et son aménagement actuel parce qu’il n’y a pas assez d’options de logements depuis la fermeture, le 1er avril 2019, du refuge d’hiver du boulevard Assomption. C’est à partir de cette date que certains membres de la communauté des sans‑abris ont progressivement établi le campement de la rue Albert. Dans les cas où la population des sans‑abris n’a aucune autre option (faute de lits dans les refuges et de logements abordables), la Ville doit être compréhensive et tenir compte de la situation très difficile que vivent ces résidants vulnérables, en plus d’appuyer les organismes de services sociaux de la localité dans la mesure où cet appui est viable.
§ Définition du « domaine public » : il y a une distinction entre les terrains appartenant à la Ville (qui sont traités de la même manière que des terrains privés) et le domaine public (réservé à l’usage des résidants). Autrement dit, la propriété de la rue Albert ne fait pas partie du « domaine public ».
L’Arrêté sur les aires de loisirs (H-302) définit dans leurs grandes lignes les activités interdites dans les parcs, les terrains de jeux, les espaces verts et les sentiers de notre collectivité, entre autres :
· 3(1) Il est interdit de passer la nuit dans une tente, une roulotte ou une maison mobile dans une aire de loisirs sans l’approbation préalable du directeur général du service Loisirs, Parcs, Tourisme et Culture ou de son représentant.
· 3(2) Sous réserve des heures d’ouverture de l’aire de loisirs, il est interdit de demeurer dans une aire de loisirs entre 22 h et une heure précédant le lever du soleil sans la permission de la directrice générale du service des Parcs ou de son représentant.
3. Pourquoi la Ville n’applique t elle pas ses propres arrêtés?
Partout au Canada, les administrations municipales aux prises avec des campements sur leur territoire ont appris que donner des billets de contravention à des sans‑abris en vertu de leurs arrêtés n’est pas un moyen efficace de mettre fin à ces activités de campement. Les options dans l’exécution des arrêtés consistent notamment à imposer des amendes ou à demander une ordonnance pour mettre fin à certains comportements.
Généralement, puisque les sans‑abris n’ont pas les moyens d’acquitter les amendes et qu’ils n’ont pas d’options claires pour leur logement, les tribunaux hésitent à imposer des pénalités ou à les obliger à déménager. C’est pourquoi la Ville a pour approche d’appuyer le travail des organismes sociaux.
Les campements de fortune (2019)
4. Quelles mesures la Ville prend elle pour résoudre le problème des « campements »?
Dans la dernière année, des représentants de la Ville ont invité le ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick à apporter des solutions immédiates et durables au manque de logements abordables à Moncton. Par l’entremise de son Comité directeur des sans-abri du Grand Moncton, la Ville travaille aussi en étroite collaboration avec des organismes de soutien comme le Programme d’intervention dans la rue YMCA ReBrancher, la Clinique Salvus et d’autres organismes afin de répondre aux besoins essentiels des occupants des campements (et des autres personnes qui vivent dans l’itinérance). Par exemple, la Ville offre des services de sécurité et des moyens d’accès contrôlés rigoureusement pour la protection de ceux qui vivent dans des campements, une toilette portable a été installée sur le site par l’un des organismes sociaux, de l’eau potable est distribuée régulièrement et les déchets sont ramassés par une entreprise à vocation sociale.
En avril 2019, la Maison Nazareth a acheté au 75, rue Albert, grâce au concours financier du gouvernement du Canada et du gouvernement du Nouveau-Brunswick, une propriété afin d’aménager un refuge permanent qui devrait ouvrir ses portes le plus tôt possible.
Dans l’ensemble, cette question est très complexe. En raison de l’absence d’options de logements abordables, financés en partie grâce au subventionnement des loyers dans le Grand Moncton, il est difficile d’accueillir dans des refuges les résidants dans le cadre de leur transition avec des logements à caractère plus permanent. Le Plan de logement abordable de la Ville est publié en ligne.
5. Pendant combien de temps tolérera-t-on les campements (sites connus)?
À l’approche de l’hiver et en prévision des rigueurs de cette saison, la Ville et les partenaires communautaires apportent, dans l’ordre et dans le respect, de l’aide dans la transition des itinérants qui devront quitter les campements, en tenant compte des besoins des résidants et des entreprises du secteur et, essentiellement, de ceux qui vivent dans un campement. Lorsque ces personnes se seront réinstallées, la Ville découragera la création d’autres camps de sans-abris.
6. Comment la Ville empêchera t elle la multiplication de campements?
À l’heure actuelle à Moncton, les taux d’inoccupation des logements sont faibles et les coûts des logements à louer augmentent en raison de facteurs qui sont essentiellement hors du contrôle de la municipalité, et qui peuvent créer les conditions propices à la multiplication de campements.
Après avoir mené une étude sur les besoins en logement, la Ville se penche sur des approches qui cadreront bien avec notre collectivité; c’est pourquoi elle est en train d’élaborer une politique sur le logement abordable et qu’elle travaille de concert avec le gouvernement et les organismes sociaux afin d’accroître l’offre de différentes options de logement pour les familles et les individus dont les revenus sont moyens ou faibles.
http://www5.moncton.ca/docs/Evaluation_besoins_de_logement.pdf
Financement et taxes (2019)
7. À combien s'élèvent les dépenses consacrées par la Ville au campement de la rue Albert et pourquoi engager ces dépenses?
La Ville assure la sécurité, l’éclairage, l’approvisionnement en eau et la collecte des déchets (dans le cadre d’un partenariat social avec la Société John Howard) du campement de la rue Albert. Ces services permettent d’assurer la sécurité des résidants du site et du grand public, en plus de répondre à des besoins humains essentiels.
Depuis juin 2019, la Ville investit près de 35 000 $ par mois dans ces services. Elle engage aussi des frais de dotation liés à l’exécution des arrêtés, à l’entretien des parcs et à l’équipement municipal.
Répétons-le, le ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick a la responsabilité d’offrir des logements temporaires et à long terme.8. À combien s'élèvent les dépenses consacrées par la Ville aux solutions à apporter aux problèmes liés à l’itinérance?
La Ville a investi 150 000 $ depuis l’automne 2018 et a ajouté à ce total environ 140 000 $ (de juin à septembre 2019) expressément pour les services humains essentiels supplémentaires offerts dans le campement de la rue Albert. Ces chiffres ne tiennent pas compte des salaires des employés affectés à gérer cette situation, ni des coûts de l’équipement.
Ces chiffres ne tiennent pas compte non plus des subventions attribuées, dans le budget de 2019, à différents organismes à but non lucratif et totalisant 468 000 $.
Rappelons-le, le ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick a la responsabilité d’offrir des logements temporaires et à long terme.9. Mes taxes augmenteront elles à cause de ce campement?
Jusqu’à maintenant, la Ville a absorbé les coûts du campement grâce à des réaffectations budgétaires. (Autrement dit, des fonds ont été retirés d’autres projets pour gérer ce problème.)
Les coûts de la santé, des services sociaux et du logement relèvent de la compétence du gouvernement du Canada et du gouvernement du Nouveau-Brunswick; c’est pourquoi la Ville prévoit déposer des demandes de remboursement des frais engagés relativement à ces circonstances exceptionnelles.
Ressources utiles
10. Que puis je faire pour aider les gens qui vivent dans l’itinérance à Moncton?
Les organismes de services sociaux de Moncton comptent sur vos dons et ont l’expérience et les connaissances nécessaires pour veiller à ce que vos contributions soient réparties équitablement et efficacement. De nombreux organismes de services appuient ceux qui vivent dans ces conditions, notamment :
· le Programme d’intervention dans la rue YMCA ReBrancher;
· la Clinique Salvus (en anglais seulement);
· Karing Kitchen, l’Armée du Salut et The Humanity Project (liens en anglais seulement) (pour les repas);
· la Maison de Nazareth;
· Harvest House (en anglais seulement);
Reconnaître l’humanité des gens qui vivent dans l’itinérance est essentiel et permet de lutter contre les stigmates de la pauvreté, de la maladie mentale et de la dépendance. Vous pouvez démontrer votre sensibilité et votre compassion de bien des manières, notamment en faisant du bénévolat auprès d’un organisme de services de la localité, en communiquant dans le respect lorsque vous n’êtes pas d’accord, en citant, sur la question, des faits provenant de sources fiables dans vos réseaux sociaux, d’affaires et professionnels et en vous tenant au courant.11. Que dois-je faire si je constate que quelqu’un est en détresse ou se livre à une activité suspecte?
La sécurité publique de tous les résidants est la priorité absolue.
Si vous voyez que quelqu’un est en détresse, et qu’il pourrait être un danger pour lui‑même ou pour les autres, appelez le 9‑1‑1. Restez calme.
· Pour votre sécurité et dans la mesure du possible, ne vous approchez pas de cette personne si vous n’avez pas la formation requise pour intervenir lorsque quelqu’un manifeste des troubles de santé mentale ou de dépendance.
· Si vous devez vous adresser à la personne en détresse, faites‑le sur un ton calme et rassurant, en lui expliquant que vous voulez l’aider. Si cette personne peut vous répondre, demandez‑lui si elle peut vous faire part de son état de santé, et faites suivre l’information au préposé aux télécommunications du 9‑1‑1, qui donnera au personnel paramédical l’information qui lui permettra d'intervenir.
Si vous relevez des activités suspectes, appelez le 9-1-1, et s’il n’y a pas de danger imminent, appelez la GRC de Codiac sur la ligne non urgente (506-857-2400).12. Que dois je faire si je trouve une seringue souillée ou un « objet pointu »?
La Ville a noué un partenariat avec un groupe de bénévoles de la localité appelé « Needle Awareness », qui a suivi une formation rigoureuse sur la marche à suivre pour éliminer en bonne et due forme les aiguilles jetées. En faisant appel à l’outil ou à l’application Messenger de Facebook, les citoyens peuvent demander à ce groupe de ramasser les aiguilles et les objets pointus, en lui indiquant clairement l’adresse et le lieu (ainsi qu’une photo, qui serait très utile) : https://www.facebook.com/Needle-Awareness-2127524017286688/.
Si vous n’avez pas accès à l’application Messenger, vous pouvez appeler le Service de répartition 24/7 de la Ville (506-859-2643) pour lui indiquer où se trouvent les aiguilles et objets pointus à ramasser : ce service fera suivre l’information au groupe « Needle Awareness ».Coordonnées - Organismes ou élus
Ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick
Ligne
d’urgence : 1-866-426-5191
Courriel : sd-ds@gnb.ca Site Web : https://www.gnb.ca/developpementsocial
Organismes de soutien
Programme d’intervention dans la rue YMCA ReBrancher
506‑856-4362, poste
2285
https://moncton.ymca.ca/fr/Programmes/Programmes-Sensibiliation/Le-programme-ReBrancher?nolocation=1
Needle Awareness (pour le ramassage et l’élimination sécuritaires des
seringues)
(https://www.facebook.com/Needle-Awareness-2127524017286688/)
GRC de Codiac/Ambulance NB
Personne en détresse/urgence ou crime en cours : 9-1-1
Ligne non urgente de la GRC Codiac : 506-857-2400
Ville de Moncton
info@moncton.ca*Uniquement pour les situations non urgentes.
Représentants du gouvernement provincial et du gouvernement fédéral
Membres de l’Assemblée législative
du Nouveau-Brunswick
Ministre du Développement social
L’honorable Dorothy Shephard Dorothy.Shephard@gnb.ca 506-453-2001
(Représentants de Moncton)
L’honorable Sherry Wilson sherry.wilson@gnb.ca 506-457-3581
L’honorable Ernie Steeves ernie.steeves@gnb.ca 506-444-2627
Robert McKee robert.mckee@gnb.ca 506-453-2548
Monique LeBlanc monique.a.leblanc@gnb.ca 506-453-2548
Cathy Rogers cathy.rogers@gnb.ca 506-453-2548
Députée (gouvernement du Canada) (Représentante de Moncton-Dieppe-Riverview)
L’honorable Ginette Petitpas Taylor Ginette.PetitpasTaylor@parl.gc.ca 506-851-3310