Pourquoi mettre à jour le plan existant?

    Nous avons adopté à l’origine, en 2013, la version existante du Plan d’adaptation aux changements climatiques (PACC). Nous sommes en train de mettre à jour ce plan parce qu’on nous a appris qu’il faut y apporter des révisions tous les 10 ans. Depuis la dernière mise à jour du Plan, la science du climat a accompli d’énormes progrès et a apporté un nouvel éclairage sur les incidences locales, ce qui oblige à le mettre à jour pour veiller à ce que nos stratégies restent d’actualité et efficaces. Le plan mis à jour proposera des mesures d’adaptation pour la période de 2025 à 2035.

    Quels seront les avantages de ce plan pour les résidents?

    La mise à jour du Plan d’adaptation aux changements climatiques apporte des avantages à la collectivité en améliorant la résilience aux répercussions climatiques, en rehaussant la sécurité, en guidant les investissements, en faisant la promotion de l’équité et en favorisant la durabilité à long terme.

    En quoi consistent les changements climatiques?

    Il s’agit des changements à long terme dans les températures et les tendances météorologiques de la planète. Le climat de la Terre a changé dans le courant de l’histoire, et le niveau de réchauffement que nous connaissons aujourd’hui est causé par l’activité humaine dans la consommation des combustibles fossiles (soit l’essence, le charbon et le pétrole), qui dégagent des gaz à effet de serre (GES). Ces GES emprisonnent la chaleur du soleil et font augmenter la température de la Terre, ce qui modifie différentes tendances météorologiques, en plus de se répercuter sur les systèmes océaniques et les niveaux de la mer et de perturber les systèmes écologiques.

    Faut-il s’adapter aux changements ou les enrayer?

    Il y a deux moyens de traiter les changements climatiques :

    • ENRAYER LES CHANGEMENTS : Mesures adoptées pour éliminer les émissions de GES afin de ralentir le rythme du réchauffement planétaire. Le recours à la technologie des énergies renouvelables (dont l’énergie géothermique ou solaire) pour remplacer les combustibles fossiles est un exemple de moyens d’enrayer les changements climatiques. 
    • S’ADAPTER AUX CHANGEMENTS : Mesures adoptées pour réduire au minimum ou prévenir les dommages causés par les événements météorologiques induits par les changements climatiques. Il peut s’agir des mesures destinées à réduire l’exposition ou la vulnérabilité des fonctions environnementales, sociales et économiques de la collectivité aux répercussions des changements climatiques. On peut par exemple planter plus d’arbres pour produire plus d’ombre afin de se protéger contre la chaleur extrême ou installer des infrastructures pour gérer le ruissellement des eaux pluviales et prévenir les inondations pendant les événements de pluies extrêmes. 

    Ce projet, qui porte essentiellement sur l’adaptation climatique, vise à s’assurer que notre ville reste résiliente malgré la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes et des impacts des dérèglements climatiques.


    Quelle est l’importance des changements climatiques que nous pourrons tolérer?

    En 2016, on a adopté l’Accord de Paris dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius. (Planétairement, le climat s’est déjà réchauffé de 1,2 degré Celsius par rapport à la période préindustrielle.) Le Canada est signataire de l’Accord de Paris. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies indique qu’en limitant le réchauffement en deçà du seuil de 1,5 degré Celsius, on pourra enrayer les impacts les plus graves des changements climatiques (soit les sécheresses, les canicules et les précipitations plus fréquentes et extrêmes).

    Si nous limitons aujourd’hui les émissions de GES, devrons-nous quand même nous adapter?

    Si nous éliminons aujourd’hui toutes les émissions de GES, nous continuerons malheureusement de ressentir les effets des changements climatiques pendant des dizaines d’années. En effet, les GES comme le dioxyde de carbone restent emprisonnés dans l’atmosphère pendant longtemps (des dizaines d’années), et il faut compter beaucoup de temps avant que les interactions complexes avec les systèmes naturels comme la température des océans se rajustent et se stabilisent. C’est pourquoi il faudra prévoir un certain niveau d’adaptation, même si on élimine les GES. Or, la réduction des émissions de GES ralentira spectaculairement les conséquences les plus dangereuses des changements climatiques, alors que l’adaptation coûtera très cher ou sera très difficile à réaliser.